May 31, 2018

‘El Cuento de la Criada’: De vuelta a Gilead

La adaptación a la pequeña pantalla de la novela de la escritora Margaret Atwood ‘El Cuento de la Criada’ fue recibida con ovaciones por la crítica tras su estreno el pasado año. ‘El Cuento de la Criada’, un drama feminista situado en un futuro distópico tras una II Guerra Civil Norteamericana en lo que únicamente puede describirse como un fascismo patriarcal y religioso, narra la historia de June, una ‘criada’, sometida a la servidumbre sexual con el sólo fin de procrear.

Los fans de la serie se complacieron entonces ante la confirmación de una segunda temporada en ciernes, temporada esta que ya se estrenara el pasado 26 de abril y que esta misma semana alcanzó su ecuador de trece episodios. En esta ocasión, los productores de la ficción se han anticipado al clamor de sus seguidores, y a principios del mes de mayo ya anunciaban que, con todas la de la ley e irremediablemente, volverá a la pantalla con una tercera temporada.

No cabe duda de que ‘El Cuento de la Criada’ es una de las mejores series de los últimos años hasta el momento. Tampoco es menos cierto que a veces pueda resultar difícil de ver o acaso de digerir si bien es imposible de ignorar. Es un relato fascinante que nos traslada a una realidad inquietante, que no por ser hipotética se antoja menos espeluznante ni, desde luego, comprensiblemente menos admonitoria. Pero hay mucho más que se podría decir de ‘El Cuento de la Criada’ más allá de su maravilloso guión, cuya filmación y fotografía rezuma perfeccionismo, con planos inteligente y bellamente filmados de modo que pareciera que nos encontramos a ante un ambicioso thriller cinematográfico.

June, interpretada por Elisabeth Moss, es el personaje central de la historia, ya sea a través de regresiones, de reflexiones en off o a la merced de sus carceleros. Una actuación que sobrecoge, donde mínima cordura y alienación total conviven tan sólo a un paso la una de la otra en un mundo, Gilead, donde cualquier paso en falso puede ir al garete con cuanto está en juego.

Muchos fueron los interrogantes que el final de la primera temporada abrió y muchas han sido las teorías que han pululado hasta las emisiones de los primeros nuevos episodios. La nueva temporada, prometía ser más oscura y desesperanzadora si cabía, lo que de momento parece estar cumpliéndose. Y tanto que se está cumpliendo.

Irene Feito


‘The Handmaid’s Tale’: And we are back in Gilead


The TV adaption of Canadian author Margaret Atwood’s novel ‘The Handmaid’s Tale’ was met with critical acclaim following its premiere last year. The story, a feminist drama set in a dystopian future under what can only be described as a patriarchal Christian fascism brought about as aftermath of a II American Civil War, follows the story of June, a ‘handmaid’, who is forced into sexual and child-bearing servitude, all the while battling to break away from the systemic abuse and oppression in order to get her life back.

Fans stopped holding their breaths when a second season was announced underway, which just premiered last April 26 after a long wait and which has only now reached the half of its thirteen-episode count. This time around, producers of the show have gone ahead of fan speculation and, as early as May 2, have confirmed the renewal for yet a new season.

‘The Handmaid’s Tale’ is, with little to no doubt, one of the best TV shows in recent years thus far, which raises the standard as to what TV production can achieve nowadays. It is also no wonder that it may get hard to watch at times, or even digest. But it is nonetheless impossible to ignore. This gripping tale takes us to a whole other dystopic reality- and a haunting, gloomy one at so- which, no matter how hypothetical, it does not make it any less haunting or even cautionary, and understandably so. There is so much we can say about the ambition of ‘The Handmaid’s Tale’ which wanders beyond the wonderful, engaging storytelling, whose filming and photography falls no short of perfectionism and stylishly, intelligently shot frames all throughout as though we had an expensive thriller at hand.

June’s character, played by Elisabeth Moss, is at the center of the story, be it through flashbacks, reflections or subjected by her captors. A poignant depiction where minimum sanity is constantly at risk as any false move can be the last one.

The season finale had left many unanswered questions and so there has certainly been no shortage of theories, that is, right up until the first new episodes dropped. The new season was promised to be darker and more brutal, if that was even possible and, so far, oh boy, has it delivered.
 

Irene Feito



« La Servante écarlate (The Handmaid's Tale) : Retour à Gilead »

 

L'adaptation au petit écran du roman de l'auteure canadienne Margaret Atwood « La Servante écarlate » a été acclamée par la critique lors de sa première, l'an dernier. « The Handmaid's Tale » est un drame féministe qui se déroule dans un futur dystopique qui ne peut être décrit que comme un fascisme patriarcal et religieux faisant suite à la Seconde Guerre Civile Américaine. Cette œuvre raconte l'histoire de June, une « servante » forcée à la servitude infantile et sexuelle dans le seul but de procréer et qui lutte pour rompre avec l'oppression et les abus systémiques afin de retrouver sa vie.

Les fans de la série qui retenaient leur souffle, ont été enfin soulagés d’apprendre l’arrivée des prémices de la deuxième saison qui a débuté le 26 avril et dont le tournage a déjà atteint cette semaine la moitié de ses treize épisodes. Cette fois, les producteurs de la série ont devancé les spéculations des fans et, dès le 2 mai, ils ont confirmé, formellement que la série reviendrait à l'écran pour une troisième saison.

Il ne fait aucun doute que « La Servante écarlate » est l'une des meilleures séries de ces dernières années, ce qui élève le niveau de ce que la production télévisuelle peut réaliser de nos jours. Il est vrai que les scènes de cette série peuvent parfois être difficile à regarder ou peut-être même à digérer, mais il est impossible de les ignorer. Ce récit fascinant nous entraîne dans une réalité dystopique qui, aussi hypothétique soit-elle, n’en est pas moins effroyable, ou même obsédante, et bien entendu prémonitoire. Il y aurait tant de choses à dire sur l'intention de « The Handmaid's Tale » au-delà de son merveilleux scénario, dont le tournage et la photographie frôlent la perfection et dont l'élégance et l’intelligence de ses plans sont tels qu’ils nous donnent l’impression que nous sommes devant un ambitieux thriller du cinéma.

Le personnage de June, interprété par Elisabeth Moss, est au centre de l'histoire, que ce soit au travers de flashbacks, de réflexions en off ou qu’elle soit à la merci de ses geôliers. Une interprétation bouleversante, où santé mentale et aliénation totale coexistent dans un monde, Gilead, où tout faux pas peut être le dernier avec tout ce qui est en jeu.

La fin de la première saison avait laissé de nombreuses questions sans réponse et tout autant nombreuses ont été les théories qui ont proliféré jusqu’à la sortie de premiers nouveaux épisodes. On promettait que la nouvelle saison serait plus sombre, plus brutale et voire même plus désespérée si cela était possible. C’est, jusqu'à présent ce qui semble se passer. Parole tenue !

 

Irene Feito

Traduction : Vincent Bruneau